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Entendu sur Radio France : « une journée au Hot Club de Lyon, le doyen des clubs de jazz en Europe »

Résumé

C’est l’un des lieux mythiques de la ville de Lyon, le Hot Club de Lyon est le plus vieux club de jazz encore en activité en Europe. S’inscrire dans la tradition, tout en se tournant vers l’avenir, c’est aujourd’hui ce que défend l’institution.

Au Hot Club de Lyon, c’est au sous-sol que tout se passe. Trousseau de clefs à la main, Isabelle Gireau, sa présidente, nous fait descendre les marches qui mènent à la salle de concert. Le Hot Club, c’est une véritable institution qui célèbre ses 74 ans cette année. Petit point d’histoire, avec Isabelle Gireau : « Il est né en 1948, grâce à une poignée d’étudiants qu’on appelait les zazous, qui voulait faire connaitre un peu plus le jazz aux Lyonnais, aux néophytes, avec à leur tête Raoul Bruckert. De fil en aiguille, ils ont fondé ce Hot Club, qui au départ dépendait du Hot Club de France, qui est une fédération. Mais le problème c’est qu’il fallait payer une cotisation à cette fédération. C’était trop onéreux pour ce petit collectif, donc ils ont pris leur indépendance, et ils se sont appelé le Hot Club de Lyon. »

La maison des musiciens de Lyon

Depuis 1981, le Hot Club est situé au 26 rue Lanterne, dans le 1er arrondissement de la ville. Cet après-midi là, dans sa petite cave voûtée, plusieurs musiciens répètent, le saxophoniste Alexis Requet, le pianiste Ludovic Yapoudjian, Thomas Belin, contrebassiste, et Stéphane Foucher, batteur. Des musiciens tous très attachés à cette institution, comme le raconte Stéphane Foucher : « C’est un lieu dans lequel on a tous appris le jazz, passé de longues heures à jouer cette musique, en répétition, en concert, et puis en jam session. Souvent pendant de longues nuits. On est toujours très attachés à ce lieu parce que c’est notre maison, on est toujours bien accueillis. Et puis c’est un lieu historique, et pour nous c’est important de continuer à le faire vivre, aussi longtemps qu’il a déjà vécu, espérons que ça dure encore autant d’années. »

« Continuer d’inscrire ce club dans l’histoire de Lyon, mais en étant résolument tourné vers l’avenir »

En plusieurs décennies le lieu a évolué, il accueille tous les styles de jazz qui se sont développés depuis les années 50, et il s’est professionnalisé. Il y a 4 ans, le Hot Club, qui avait été géré bénévolement jusque-là, s’est doté d’une équipe administrative salariée. Les musiciens, qui eux aussi jouaient bénévolement sont désormais rémunérés. Nous avons demandé à Isabelle Gireau quelles étaient aujourd’hui ses envies pour le lieu : « garder un pied dans tout ce qui est un peu traditionnel, toujours garder cette âme de maison des musiciens, les répétitions, maintenir ce nouveau fonctionnement de rémunération des musiciens, et puis s’ouvrir à d’autres partenariats, que ce soit avec les écoles de musique, le Conservatoire de Lyon, l’École nationale de musique de Villeurbanne, et d’autres lieux culturels. De continuer d’inscrire ce club dans l’histoire de Lyon, mais en étant résolument tourné vers l’avenir. »

Et c’est en musique que cet avenir s’écrira, en soutenant et en accueillant sur sa scène tout d’abord les artistes locaux, comme la trompettiste Ysaura Merino le 13 mai. Et en accueillant aussi des internationaux, comme le guitariste Mark Whitfield et le batteur Joe Farnsworth le 19 mai.

 

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